vendredi 18 septembre 2015

[Baby] Mon accouchement, cette belle 1ère fois

Coucou mes Paillettes


Et oui ça y est, après 9 longs mois d'attente, de questions, d'angoisse, je l'ai vécu CE moment, LE moment le plus crucial d'une grossesse puisqu'il y met un point final mais ouvre aussi un tout nouveau long et beau chapitre: l'accouchement.

Pendant toute la grossesse on se pose mille et une questions sur tout et n'importe quoi, mais le plus gros facteur d'inconnu c'est bel et bien l'accouchement. Ça va être difficile? Long? Douloureux? Beau? Facile? Sanglant?... Et bien il faut l'avouer c'est un peu tout ça à la fois. Mon accouchement je l'ai beaucoup imaginé, mais jamais idéalisé, je préférais me préparer au pire et être joliment surprise, plutôt que de me dire que ça allait être une promenade de santé et en voir de toutes les couleurs.... Et j'ai bien fait, car je ne pense pas que ça aurait pu mieux se passer. Toutes les choses que je redoutais le plus sont restées bien gentiment dans leur coin et tout ce que j'espérais est arrivé. Autrement dit, je suis contente, soulagée et heureuse de mon accouchement. J'avais tellement hâte que ce soit fait! Maintenant je l’avoue, j'ai un petit grain de nostalgie quand je repense à tout ça. Voila pourquoi j'ai voulu faire ce récit. Pendant ma grossesse j'ai aimé lire les récits d'accouchement d'autres blogueuses, pour me rassurer, pour m'informer... Alors aujourd'hui je vais rédiger le mien. Tout d'abord pour moi même, pour pouvoir relire ce texte dans 1, 10 ou 50 ans en me rappelant les détails de ce jour unique dans une vie. Mais j'écris aussi ce récit pour vous, futures mamans qui, comme moi, voulez vous préparer à ce grand jour. Je voulais vous montrez que maintenant beaucoup d'accouchement se passe bien, sans forcément avoir des femmes qui hurlent comme des possédées, que l'accouchement est quelque chose qui, au final, se fait naturellement, tout seul. Dites vous mesdames que de toutes façons ce bébé finira bien par sortir et que de toutes façons, une fois qu'il sera la, la douleur ne sera plus qu'un souvenir. A toutes celles qui liraient ce texte avec un ventre si énorme que vous peinez à toucher votre clavier, sachez que je ne peut vous souhaiter qu'une chose: un accouchement aussi parfait que le mien.

Mardi 18 août 2015:

Ça y est, c'est le BIG DAY, aujourd'hui à 18h j'ai rendez vous à la maternité pour mon déclenchement. Après 9 longs mois d'attente, après tant de certitudes sur le fait que notre petit Eliott arriverait en avance, nous sommes finalement à 2 jours après terme. Mais ça y est, on ne peut plus reculer, ce soir tout commence. Encore un peu d'attente, encore quelques longues heures et il sera la. Nous l'avons tant attendu, tant imaginé, tant désiré.... Contrairement à ce que je pensais, je me rend à la maternité avec Chéri Chéri en étant plutôt sereine. Je ne panique pas (encore), je ne fais pas (encore) de crise d'angoisse. Le trajet est rapide, une dizaine de minutes. Nous sortons les bagages de la voiture et nous dirigeons vers la maternité. Mon ventre est l'équivalent d'une montgolfière dont j'ai l'impression que je ne verrais jamais le bout et pourtant dans quelques jours je ferais le chemin inverse avec un ventre bien plus petit (et mou) et surtout une poussette et un bébé. J'ai hâte d'y être, j'ai hâte de pousser, et même si j'ai peur j'avance aussi vite que mon ventre me le permet car j'attendais tellement ce moment!

Nous arrivons dans les couloirs de la maternité et sommes accueillis par la sage femme qui sera plus tard celle de mon accouchement même si à ce moment la je ne le sais pas encore. Elle nous montre ma chambre, notre chambre, notre futur cocon pour notre nouvelle vie à 3, la chambre 376. Je prend le temps de vider ma valise, de faire un joli petit lit à Eliott. Je mange un petit quelque chose et attend patiemment la suite des aventures.

Vers 20h une sage femme vient me chercher pour voir ou j'en suis, elle sera, elle aussi, la 2 ème sage femme qui assistera à mon accouchement et sera la témoin de mes premières poussées. Contrôle du col, monitoring, prise de tension. Mon corps se prépare mais pas encore de signe de travail. Je commence doucement à angoisser, à trembler, comprenant petit à petit que ça y est, nous y sommes et que la je vais devoir assurer! Mais à ce moment la j'ai encore quelques heures de répit. Nous retournons dans la chambre, je prend le temps d'une bonne douche et m'allonge en attendant minuit et le vrai début de tout ça...

Minuit trente, retour du monitoring dans la chambre et première vraie étape de l'accouchement. Vers 1 heure du matin on me donne les premiers cachets qui vont mettre en marche le travail et les contractions qui vont avec, à partir de ce moment la, je sais que le sommeil ne sera qu'un lointain souvenir. Au départ de la sage femme j'essaie de me rendormir mais il ne faut pas longtemps pour que les contractions commencent. Des petites contractions, espacées, facile à supporter mais qui dureront toute la nuit....

Un peu plus tard, la panique me gagne sans que je ne sache vraiment pourquoi. Mon corps se met à trembler sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit, mes dents claquent toutes seules et une nausée incontrôlable me prend la gorge. Chéri Chéri panique un peu, mais moi je connais bien ces symptômes qui se déclarent dès que j'entre dans une étape importante ou nouvelle de ma vie. Alors je souffle, j'essaie de ma calmer, la sage femme m'aidera beaucoup à ce moment la, et la crise, la première d'une longue série, passera.

Les heures défilent petit à petit, Chéri Chéri arrive à s'endormir, moi je somnole en regardant le temps défilé, j'attends patiemment 6h du matin car je sais qu'on viendra me chercher pour aller en salle de travail, même si la délivrance ne se fera que 10h plus tard... A 6h ça ne loupe pas,

-Allez y Madame, salle de travail 4, on vous attends.

C'est les yeux encore à moitié fermés, après un éniiiiieme  pipi et une énieeeme contraction que je me dirige vers la pièce qui verra naître mon petit garçon. Chéri Chéri sur les talons je traverse ce long couloir jaune parsemé de faire part et de quelques pleurs de bébé vers la salle 4.

La panique me gagne de nouveau. Et je déteste ce sentiment car je ne me sens pas particulièrement angoissée à ce moment la et pourtant c'est mon corps qui me prouve le contraire par les tremblements et les nausées. Comme si mon cerveau était prêt à vivre ce moment mais que mon corps avait peur.

Pause du cathéter, pause du monitoring, prise de tension et enfin les derniers cachets qui finiront tranquillement de mettre le travail en marche. Il est environ 7h du matin et cette fois on le sait, aujourd'hui, en ce 19 août 2015 on va enfin découvrir la bouille de notre bébé.

Les contractions qui ont duré toute la nuit continues. Je ne me tord pas encore en deux mais pourtant je sens bien que tout se met en place dans mon corps. Alors nous prenons notre mal en patience, regardons régulièrement le monitoring pour vérifier que tout va bien. Les sages femmes viennent régulièrement voir comment ça se passe, me certifient que Bébé va bien et moi aussi mais que le chemin sera encore long.

Vers 9h on me recommande d'aller marcher, me dégourdir et de boire un petit quelque chose de sucré. Me mettre sur mes jambes ne me demandera pas beaucoup d'efforts mais en revanche, impossible d'avaler quoi que ce soit. Ma gorge toujours serrée me rappelle l'angoisse qui me tiens depuis la veille. On n'a eu de cesse durant toute ma grossesse de me dire que j'attendais un gros bébé d'au moins 4kg. On m'a dit que le travail serait long et certainement difficile. Sans jamais me faire peur on m'a rappelé régulièrement que j'allais devoir mettre toutes mes forces dans cet accouchement. J'oublie donc l'idée d'avaler quoi que ce soit et entreprends de faire des aller retours dans les couloirs de l'hôpital. Un couloir, deux couloirs, 3 étages d'escaliers.... Je fait du mieux que je peux mais la taille de mon ventre et la fatigue me rappelle vite vers mon lit. Je prends un petit bol d'air frais et remonte donc m'allonger en salle de travail. Il est environ 9h45.

Encore les visites des sages femmes et toujours les mêmes vérifications. Monitoring, ouverture du col.... Col qui d'ailleurs ne bouge pas. Depuis la veille et malgré les cachets je suis toujours à 2 cm. Je me dit alors à ce moment la qu'on est pas prêt de voir le bout du tunnel. J'ai bien du mal pourtant à contrôler le bas de mon corps. Me lever pour faire pipi c'est franchement folklo entre mon périnée qui me lâche et les multiples fils du monitoring et des perfs.

Entre deux contractions j'arrive à m'assoupir mais elles se font de plus en plus régulières et surtout de plus en plus fortes. Vers 11h je n'ai plus vraiment de répit entre chaque, je n'arrive plus à me reposer. Les crises de tremblements se font plus régulières elles aussi. J'ai peur, j'ai mal et je commence à comprendre à ce moment la le sens des mots "endurer la douleur". Allongée sur le coté, je remonte mes jambes contre moi, je respire comme un cheval enragé, souffle, et mes contractions se voit toutes affublées d'un nom d'oiseau. Chéri Chéri ne sait plus vraiment quoi faire pour me soulager. Sa main dans la mienne ne m'apporte plus vraiment l'apaisement d'il y a quelques heures.

Vers 11h45 je ne tiens  plus, j'ai mal, je commence à ne plus pouvoir retenir mes larmes, j'ai envie de jurer, de pleurer. Chéri Chéri me propose d'appeler la sage femme mais je refuse. On m'a trop répété que la péridurale ralentirait le travail et à l'allure ou mon col se dilate je me dit qu'on est pas prêt de me la poser. Alors j'endure encore un peu.... Puis finalement c'est la sage femme qui vient à nous. Jusque la j'avais su rester souriante et aimable, maintenant je peine à lui répondre.

-Comment ça va madame?
-Plus très bien maintenant...
-Je m'en doutais, je l'ai vu sur le monitoring. J'ai appelé l'anesthésiste, on va venir vous faire la péridurale. Je prépare tout ce qu'il faut et il arrive.

Ces mots aurait du me soulager mais les contractions continues et je peine à me dire que ça va vraiment s'arrêter. Comment cette piqûre pourrait stopper des douleurs si fortes? De plus, la péridurale était elle aussi une grosse source d'angoisse pour mon accouchement. On ne sait pas vraiment à quoi s'attendre. Certaines femmes jurerait que c'est le pire moment et que ça fait un mal atroce et d'autres disent ne rien sentir.

En attendant, moi j'ai la trouille des piqûres et surtout de celle la. Surtout que d'après ce que je sais, au moment de la péri on fait sortir les papas de la salle d'accouchement. Et croyez moi, à ce moment la, je n'ai jamais eu autant besoin de la présence de Jérôme près de moi, de sa main dans la mienne. Alors quand la sage femme s'est adressée à lui, j'ai ressenti un soulagement énorme:

-Monsieur, vous allez pouvoir rester pendant la péridurale mais il faudra rester assis et ne pas bouger.

DIEU SOIT LOUE! Je m'assois donc sur le rebord du lit, on ouvre ma chemise de nuit, pose une charlotte sur ma tête, je met mon dos en boule et on prépare un champ stérile dans mon dos. A ce moment la, entre deux contractions j'ai bien du mal à me retenir de pleurer et tente de me concentrer sur ma respiration du mieux possible. Chéri Chéri m'attrape la main et la serre fort, je voudrais qu'il me serre dans ses bras mais je tente de ne pas bouger d'un millimètre.

-J'ai la trouille

Il me sert plus fort la main

-Ça va aller

L'anesthésiste entre dans la chambre, je me concentre. Il a raison, ça va aller. Mon bienfaiteur s'installe derrière moi et m'explique la marche à suivre:

-Bien, je vais anesthésier la zone, c'est cette piqûre la qui n'est pas très agréable, mais ensuite vous ne sentirez plus rien. Je vais faire remonter le petit fil dans votre dos et retirer le cathéters. Ensuite on injectera le produit, d'ici 10 à 20 minutes vous ne sentirez plus rien. Si vous avez une contraction prévenez moi, je vais commencer.

-La il y en a une

L'anesthésiste stoppe ses mouvements, je respire fort et me concentre, plus vite se sera passé, mieux ça ira.

-Ça y est c'est fini
-Bien , j'y vais alors

A ce moment la je sers plus fort que jamais la main de Chéri Chéri, je sens qu'il s'apprête à piquer. En effet, cette piqûre la ne fait pas de bien, mais pas de quoi hurler, et surtout, par rapport à des heures de contractions ce n'est pas grand chose. Je me concentre donc toujours du mieux possible sur ma respiration. L'anesthésiste retire l'aiguille et je sens un petit fil remonter le long de mon dos, à l'intérieur. La sensation est bizarre mais pas douloureuse. Je sens le bas de mon dos durcir, comme si du ciment coulait dans mes veines, je sais que c'est l'anesthésiant qui se repend et qui me soulagera. En tout et pour tout, cette péridurale aura duré seulement quelques minutes et l'une de mes plus grosses angoisses était passée. En effet la piqûre n'est pas agréable mais rien de bien méchant. On fixe dans mon dos le tuyau relié à une pompe qui me permettra de remettre du produit si jamais les contractions revenaient.

-J'injecte le produit

L'anesthésiste fait son dernier geste, et croyez moi, quelques minutes plus tard je lui aurais bien payé le champagne! Un liquide froid se repend dans mon dos. Je me rallonge dans mon lit, sens encore une ou deux contractions et comme par magie la douleur s'en va. Comme ça, d'un coup, plus rien, alors que je souffrais depuis des heures.

Il est 12H10 et à 12h20 la douleur ne sera plus qu'un lointain souvenir. Je sens tout mon corps se détendre, mon ventre qui ne se contracte plus et mes jambes qui se relâches. Je peux encore les bouger mais elles sont comme dans du coton. Mais au delà de l'effet de la péridurale, c'est tout le reste de mon corps qui se détend. Je me rend compte à ce moment la que la moindre partie de mon corps était contractée, que ma mâchoire me fait mal tant j'ai serré les dents. Et croyez moi, le soulagement est tel que je fini par m'endormir. Au jour d'aujourd'hui je remercie encore l'homme qui a mis au point la péridurale du plus profond de moi. A partir de ce moment la, j'aborde la suite de mon accouchement sous un autre angle. Un angle bien moins ardu. A partir de ce moment la, je veux bien accoucher 3 fois de suite!

Vers 14h la sage femme reviens, j'ai retrouvé mon sourire et ma bonne humeur, je suis détendue, prête. Eliott va toujours bien, il supporte bien les contractions et son cœur ne ralenti pas. La sage femme me dit que je continu de bien contracter et je peine à la croire tant la douleur n'existe plus. Elle vérifie mon col: 4cm. Seulement 2 cm en quelques heures, ça en revanche ça n'avance pas. Pourtant il le faut, je n'ai pas enduré tout ça pour finir en césarienne.

-Je vais mettre un médicament dans votre perfusion, ça devrait faire avancer l'ouverture du col plus vite.

Elle repart et je retombe dans un demi sommeil, de toute façon je me dit qu'on est la pour encore plusieurs heures et je ne vois pas Bébé arrivé avant le soir....

Vers 15H elle reviens, on enlève le monitoring pour placer directement une petite sonde sur la tête de Bébé car on ne parviens plus vraiment à distinguer son rythme cardiaque du mien.

-On va revérifier le col madame.

Faites donc ma ptite dame! Je ne suis plus à ça prêt à ce moment a. Je m'attends à ce qu'on me dise que ça n'avance toujours pas beaucoup et pourtant...

-Waw mais c'est super!! on est à dilatation complète! Je vais prévenir la gynéco et on se mettra en place.


Euh... QUOI??!! D'un seul coup tout s'accélère. Ma gyneco vient me voir, me dit qu'on va attendre que bébé soit bien descendu et on se mettra au travail. La sage femme prépare la table d'instruments et moi je me réveille d'un seul coup. Bien entendu je recommence à trembler de la tête aux pieds. C'est incontrôlable, j'en ai même du mal à parler tant tout mon corps se contracte de nouveau et mes dents claquent. Je n'arrive pas à me dire que ça va s'arrêter au moment de pousser et je me demande comment je vais pouvoir concentrer mon énergie sur le travail. Pourtant il le faut bien, malgré le poids de bébé je met un point d'honneur à éviter à tout prix la ventouse ou les forceps.

Vers 15h30 la sage femme reviens.

-Allez Madame, on va se mettre en place, vous aller me montrer comment vous poussez.

A ce moment la j'essaie de me souvenir des paroles de la kiné qui m'a fait faire mes cours de préparation à l'accouchement.

"Au moment de la contraction, vous allez prendre une grande respiration et la bloquer. Vous allez attraper vos cuisses, pousser sur votre diaphragme et vos cotes et imaginer bébé descendre, ET POUSSER!!"

Je me concentre, je ne tremble plus d'un millimètre. Le cathéter dans mon bras qui m'a gêné et fait mal toute la journée n'existe même plus. Je me suis préparée à ça pendant des mois, c'est le moment ou jamais, il va falloir pousser!!

-C'est bien Madame, on va mettre les étriers, le docteur va arriver.

La sage femme met en place la table et les étriers tant bien que mal car c'est une nouvelle table qui a encore peut servi. Allez, en selle ma fille!! Ma gynéco qui m'a suivi depuis le début arrive, toujours avec sa décontraction naturelle et son sens de l'humeur, elle a le don de me détendre. Elle plaisante avec la sage femme le temps d'enfiler sa blouse et ses gants. Il est 15h50.

-Allez Madame, va falloir le sortir ce petit costaud ! A la prochaine contraction on y va.
-La, je crois qu'il y en a une qui vient
-Alors c'est partit, poussez!

Chéri Chéri pousse dans mon dos pour m'aider à me relever, je prend une grande respiration et c'est partit. Je pousse! Je reprend ma respiration et c'est repartit, je pousse de toutes mes forces. Et pourtant.... Pourtant j'ai l'impression de ne rien faire!!! De pousser dans le vide. Les sages femmes me disent que c'est bien, que je pousse bien, et pourtant moi j'ai l'impression que rien ne se passe. Et à ce moment la dans ma tête je ne pense qu'a une chose "Pas la ventouse!!! je ne veux pas qu'il ai la tête déformé".

Entre deux contractions la sage femme et la gynéco continu de rigoler, je jette un œil à Chéri Chéri, il assure comme un chef!

-Monsieur vous voulez voir ses cheveux?

Chéri Chéri s'approche timidement, je me suis toujours dit que je préférerais qu'il ne voit pas ça mais je ne veux pas lui gâcher son moment alors je le laisse faire.

-Madame vous voulez voir aussi? Il travail bien votre petit il descend tout seul!
-Non, non quand il sera sorti.

Oui car moi je ne tiens pas a voir ça, je veux rester concentrer et pousser, je veux qu'il sorte! Alors je me concentre sur mes contractions et continu de pousser du mieux que je peux, j'ai toujours l'impression de ne pas faire grand chose et pourtant les sages femmes et la gynéco semblent trouver que je fait ça bien. Alors je continu. Une contraction, deux, trois, quatre, cinq.... Ma concentration et mon énergie ne s'estompe pas et je continu.

-Allez madame un dernier petit coup pour les épaules!!

QUOI? Déjà? Moi qui pensait ne rien faire, en fait tout va si vite! Je me concentre et pousse de toute mes forces une dernière fois.

-Stop madame! Il est la, regarder il est la votre bébé!

A ce moment la je ne comprend pas vraiment ce qu'il se passe. J'étais tellement concentrée sur mes poussées, sur ces fichues ventouses que je ne voulais pas, sur l'épisio que je redoutais. Et puis en fait il est la. Le docteur attrape Eliott et le pose sur moi. Il pleure tout de suite, je suis rassurée. Je rigole, je pleure, je regarde mon amoureux, je regarde mon Bébé.

Il est 16h16, Eliott est la, dans mes bras comme je l'ai si souvent imaginé et je ne réalise pas vraiment ce qui se passe....

Tout contre moi, il a déjà arrêter de pleurer, se calme et me regarde avec ses grands yeux bleu gris. Chéri Chéri nous regarde, ému lui aussi. Tout est allé si vite et ça y est il est la.... C'est un vrai moment hors du temps. Un moment qu'on a beau imaginer mille fois, rien n'est comparable à la réalité.

Ça y est, mon accouchement est pour ainsi dire terminé, Eliott est la. Tout s'est tellement bien passé que je peine à le croire. Pas de ventouse, pas de forceps, pas d'épisiotomie, pas de douleur à hurler. La gynéco fini son travail, la sage femme s'occupe d'Eliott. On lui enfile ce petit pyjama que j'ai choisi il y a des mois et dans lequel je l'ai tellement imaginé. Sa petite bouille sous son bonnet, il est parfait. La sage femme le confie à son papa pour son premier biberon pendant que je reprend doucement mes esprits. Je suis un peu choquée de l'allure qu'a pris mon ventre mais je m'en fiche au final. Ça valait la peine. Tout vaut tellement la peine quand je vois Eliott dans les bras de l'homme que j'aime.

Un peu plus tard on nous ramène dans notre chambre, Eliott tout endormi contre moi. Je ne réalise pas que c'est fait, qu'il est la, que j'ai réussi et qu'on a fabriqué un si joli petit bonhomme. Aujourd'hui Eliott a presque un mois et je crois que je ne réalise toujours pas. Tout se passe si bien, j'aime tellement l'avoir avec nous. Aujourd'hui il est la et c'est tout ce qui compte.


3 commentaires:

  1. Je ne suis pas maman, ni même enceinte, je suis tombée sur ton article grâce a Hellocoton, et je l'es lue du début a la fin tellement il m'a intéressée et jai adorer ta façon de le raconter, je me languis (mais pas trop) de vivre ce moment. en attendant bienvenue a Eliott

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  2. J'ai senti les larmes monter à la fin de ton récit ou enfin ce moment de rencontrer ton petit prince est arrivé! Dans quelques mois ce sera à mon tour. J'espère que mon accouchement se passera aussi bien que le tiens. J'essaie de ne pas trop y penser pour le moment, je n'ai pas envie de stresser des semaines et des semaines avant! :)

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  3. Je suis enceinte de 7 mois et je suis remplie de frissons et d'émotions en te lisant ! Très chouette article, je souhaite vire un accouchement comme le tien, et surtout je me réjouis de l'avoir dans mes bras, ma poupée... Bisous doux

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